Avec la metabole surgit une compréhension radicalement nouvelle de la notion de mouvement.
A savoir le mouvement ne sera plus du tout le simple mouvement - translation au sens de l'accident qui qualifie la chose en tant qu'elle puisse se mouvoir.
La différence est fondamentale, il suffisait d'avoir cette idée pour que la philosophie entre dans un nouvel élément. Il y a métabologie à partir du moment où le mouvement n'est plus défini comme translation mais comme transformation. La différence est énorme parce que quand je dis le mot transformation je ne dis plus du tout déplacement, je n'oppose plus du tout le mouvement à la chose qui se meut. La transformation, c'est ce qui se meut en tant que cela se meut en se transformant. Je ne me demande pas si il y a quelque chose derrière le mouvement qui fait que la chose se meut; la transformation n'est alors pas du tout prise dans le couple d'oppositions être/devenir, dans la distinction binaire où est le mouvement, distinction avec la chose.
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