Dans la philosophie traditionnelle, la substance c'est ce qui est; et la qualité, l'accident c'est ce qui arrive, la propriété relative qui n'affecte pas la définition de la chose en son fond.La substance est ce qui se tient, ferme, sous la variabilité des accidents.
On se demande depuis longtemps en philosophie qu'est-ce qui fait l'être d'une chose. Rien n'indique a priori que cet être puisse correspondre à une dimension intelligible de cette chose (sa définition); car l'être pourrait tout aussi bien correspondre à la phénoménalité de ce qui apparaît pour un sujet, sa manifestation par exemple.
Or en réduisant à l'aube de la métaphysique ouest-européenne l’être à l’essence, Aristote ouvre la possibilité de régler par définitions a priori et systématiques une question dont il affirme qu’elle est demeurée jusqu'à lui dans l’impasse. Il s’agit de savoir, à l’intérieur de la science de l’être en tant qu’être, à quels découpages on peut se livrer pour distinguer l’essentiel des catégories de celles qui le sont moins. La Métaphysique fait référence à une distinction entre "ce que c’est" et "quel il est" (ou en quelle quantité, etc.), lorsque l’on entreprend de questionner un être.
Cependant, aujourd'hui, tout indique que la substance c'est désormais ce qui arrive, et même ce qui arrive de manière inattendue, alors que l'accident recouvre plutôt toutes les choses qui sont; et dont on sait très bien maintenant qu'elles ne sont que de manière très relative...
La Métaphysique est toute retournée..
Envoyez vos textes à jp.pastor@phonereader.fr
Rejoignez le journal de l'Hypertexte en anglais
Entrez directement dans La métabole -