Nombreux sont les critiques qui considèrent la métaphore comme une figure décisive de l'écriture hypertextuelle.
Compte tenu de la définition métabologique que j'essaie de donner de l'hypertexte - le lien considéré comme déplacement, transfert, transport, transformation, modification etc., je propose d'en revenir en premier lieu à la définition aristotélicienne de la métaphore: "La métaphore est le transport à une chose d'un nom qui en désigne un autre, transport ou du genre à l'espèce, ou de l'espèce au genre ou de l'espèce à l'espèce ou d'après le rapport d'analogie".
De sorte que dans le domaine de l'hypertexte, la métaphore devient ce qui permet de créer, forger, générer, transformer de nouveaux concepts (méta-phora, à savoir le déplacement sans cesse au-delà...). Le concept de métaphore permet ainsi de rendre compte du fait que tel fragment se prête à plusieurs significations en fonction des parcours dans lesquels il s'inscrit.
C'est là une des caractéristiques métabologiques fortes de l'hypertexte numérique par rapport au texte-papier.