L'autofiction dans un hypertexte se présente comme une fiction qui s'autogénère, se calcule; une auto-fiction dans un algorithme à défaut d'être en priorité un récit sur soi-même. Un computo à défaut d'un cogito. Dans ce mouvement, ma visée n'est évidemment pas "référentielle" mais réflexive....(voir l’hypertexte littéraire dans Métabole).
Déjà, l’être de papier fanfaronne, gesticule sur la scène autofictionnelle : il ne pourra jamais avoir lieu dans le quotidien, dans la vie. L’autofiction ne peut pas être une fictionnalisation de soi : car se fictionnaliser, c’est partir de soi pour créer une existence autre, c’est transposer son être dans le champ des possibles qui pourraient / auraient pu avoir lieu dans la réalité. Ambition niaise et ridicule...
A tout prendre, l’autofiction, c’est transposer sa vie dans le champ de l’impossible, celui de l’écriture, un lieu qui n’aura jamais lieu… Du livre à l’hypertexte, cet impossible se fait d'une manière autographe (il faut penser et comprendre comment dans l'écriture hypertextuelle)… C’est en quelque sorte, l’énonciation elle seule qui est maintenant fiction sur l’écran.