L'invention de l'instantané et des arts du temps réel,de l'hypersynchronisation que l'on rencontre sur le réseau provoquent une identification dyslexique du réel, marquée par des découpages discordants et violemment colorés... Le temps de l'hypertexte est un temps à part, un temps de l'écriture qui n'appartient qu'à lui-même.
De sorte qu'il devient totalement inutile de faire fonctionner le texte comme un simple reflet de l'histoire littéraire: les modes de temporalité en présence travaillent sur des registres de signification tellement éloignés qu'il est définitivement inutile de les rapprocher d'un point de vue critique.
Nous nous défaisons de facto sur écran de l'axiome qui consiste à perpétuellement associer la théorie et l'analyse synchronique. L'approche des textes - et a fortiori de l'hypertexte- comme simple symptôme du fonctionnement historique ou idéologique de nos sociétés (histoire des idées, sociologie de la littérature ou bien encore approche socio-critique) est une approche désormais sans intérêt.