Le livre-papier conditionne invariablement la lecture en fonction d'un certain nombre de dispositifs de mise en page que l'on peut décrire sommairement de la façon suivante:
- la partition de la page cadrant exactement l'espace où la lecture intervient
- son indexation permettant au lecteur de fixer son attention vers des objets désignés
- la matrice relationnelle où la page est un espace de conjonction entre les objets représentés. Une sémantisation du cadre se crée qui n’est plus un simple séparateur-indicateur mais se pose comme une zone de signification à part entière dans la page, en relation avec les autres zones du livre, internes et externes, prises ensemble ou séparément.
Or à l’opposé des figures reposant sur une exacerbation des fonctions de la mise en page dans un livre (partition, indexation, mise en relation des signes), l’Hypertexte préfère le plus souvent subvertir ces mêmes fonctions : le template cadrant les énoncés numériques devient changeant et mobile, l’indexation des objets sur l’écran oriente l’attention vers des points d’absence ou de vides (liens et index variables), l’espace représenté par le template se transformant en espace de représentation à part entière (le monde des objets et le monde des signes se confondent).
Le template dans un hypertexte renvoie le plus souvent à son propre statut d’intermédiaire, devenu incertain… mais en pleine autonomie.
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