V.Bush distingue les différents types de liens et de pistes associatives en fonction de critères essentiellement techniques imposés par le texte.
Pour T.H.Nelson au contraire, la structuration des connaissances par un texte risque d'être arbitraire et donc inintéressante pour les lecteurs individuels. Étant donné que la structure cognitive de chaque individu est basée sur ses expériences antérieures, son éducation et ses capacités, Nelson croit que la façon dont chacun interrelie les connaissances devrait être aussi originale et idiosyncrasique. Le lecteur devrait donc idéalement pouvoir modifier le texte et ses liens pour le rendre plus signifiant pour ses propres intérêts. Donc, le texte devrait s'adapter au lecteur plutôt que l'inverse.
Or pour avancer dans ce débat, il pourrait être plus opportun de différencier dans un premier temps les liens hypertextuels d’après leur capacité de transcription « illocutoire » (pour reprendre le vocabulaire de Searle) : soit le lien, en tant qu’acte de langage transcrit, est cumulatif ; ou bien alors, il est substitutif. Dans le premier cas, le sens littéral du lien se superpose au sens latent et joue ainsi un rôle de complémentarité dans la signification. Le texte se comporte ici à la manière souhaitée par V.Bush. Dans le second cas (substitution), un sens figuré s’impose face au sens littéral au point de transformer le signifiant transmetteur (le topos linguistique où le lien au départ est posé).
Dans ce dernier cas, le texte est nécessairement appelé à se transformer dans son corps littéral : la connexion joue un rôle quasi métaphorique qui efface dans l’hypertexte le sens référent… le texte s'adapte à son lecteur plutôt que l'inverse.
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