La métabole ne fait pas du temps la substance même de la pensée.
Devant l'émancipation totale du temps cessant de se conformer dans les temps modernes à un temps cosmologique ou psychologique, on a pu croire que la question du mouvement allait désormais complétement se subordonner à celle de la temporalité - alors qu'il était classiquement depuis les Grecs l'ordre capable d'arraisonner le temps.
Mais le mouvement a montré depuis lors qu'il ne pouvait se comprendre que par lui-même: totalement delié du temps, non seulement detaché de toute phénoménologie destinée à le circonscrire mais investissant au contraire, et comme à rebours, une métabologie rationnelle du Temps.
Si le concept est variatif, il n'est en rien temporel; et la question de la vérité ne dépend pas pour autant du temps. Il n'y a aucun élément d'historicité dans la pensée-métabole. Sa mise en oeuvre est par conséquent a-temporelle et laisse ce faisant libre cours à une axiomatisation de son écriture capable de décrire l'univers de ses formes et de ses idéalités (axiomatique de l'hypertexte). D'autre part, l'historicisme n'intervenant en rien dans le déploiement des idées, la question de la finitude n'est pas une détermination principale de la pensée: le type d'infini théorique que la métabole admet est totalement immanent (Anaximandre); il ne permet pas la disposition d'un inachévé dans la réflexion qui viendrait à terme se réaliser dans une Histoire sociale-historique cherchant à s'accomplir.
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Jean-Philippe Pastor