Dans l'analyse de Mircea Eliade concernant le symbolisme du centre, l'attraction irrésistible pour un espace cadré fonctionne comme définition d'un microcosme préservant de l'agression exercée par l'extériorité.
Aussi, les conventions culturelles qui consistent à privilégier le centre dans un espace graphique ou un écran opèrent dans le même sens que les phénomènes perceptuels: dans l'espace de la page html, les marges mettent en valeur le template des items qu'elles contiennent. L'extérieur est alors perçu comme un hors-zone dont il s'agit de protéger le lecteur.
Or remarquons que cette extériorité ne se constitue comme tel que par la position première d'un centre. Par où l'on voit que la position de l'écran, comme celle du centre, doit précéder l'affect causée extérieurement. Mais que reste-t-il alors avant l'écran, capable de la susciter ?
Il y a donc un paradoxe fondateur dans l'hypertexte lorsqu'il s'agit de s'en remettre à l'attraction irrésistible d'un cadre . Celui-ci n'est pas posé afin de calmer la panique du lecteur incapable de se répérer dans le chaos des significations et des vecteurs d'attention. La position même de ce centre suffit à créer concomitamment la seule possibilité de l'agression.
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Jean-Philippe Pastor