L'inter homines vivere, l'exister parmi les hommes dans un espace politique commun est déjà décrit chez Hannah Arendt comme un espace positivement contingent, imprévisible, sans téléologie entendue.
C'est un monde où il s'agit de prendre en compte la pluralité des hommes, la diversité des individus dans le vivre ensemble afin de compter soi-même, au même tire qu'un autre: pas de rationalité abstraite et intellectualisée dans un tel espace; mais l'appartenance à un même topos où le détachement, l'être-à-part n'existe pas.
Les hommes, ensemble face à ce qui peut arriver et dont personne ne connait les ressorts et la fin, sont tous inter-essés. C'est lorsque cet intérêt disparaît que tout peut paraître entendu. Quand cet espace commun vient à faire défaut, les hommes deviennent dés-intér-essés, détachés du monde. Apparaît alors et s'installe à demeure, sous l'action d'un mouvement oligarchique partial, un univers fictif où s'impose le "Tout est possible" , mis en place par les règles de la communication politique et l'organisation des partis. Le monde social-historique devient soudain plus cohérent, plus ordonné que celui jugé très chaotique de la pluralité des hommes entre eux. La modalité dans le domaine politique est rationalisée: le possible projeté et programmé, sans qu'aucune marque d'imprévisibilité ne vienne troubler la sécurité du collectif et de la volonté générale.
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Jean-Philippe Pastor
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