Figure de la métalepse dans l'hypertexte

 

La  métalepse est une figure rhétorique rendue célébrissime par  Gérard Genette (dès 1972 dans Figures III) à partir du moment où il exporte ses fonctions originellement stylistiques dans un texte au domaine contemporain de la narratologie.

 

Il s’agit en un mot (ou peut-être plusieurs selon Fontanier) d’un transfert de sens par analogie (mais également en prenant le genre pour l’espèce et réciproquement pour parler comme Aristote) susceptible de substituer l’expression indirecte à l’expression directe.

 

Exemple : chez Virgile, écrire quelques épis pour quelques années ; chez Racine j’ai vécu pour dire je meurs etc.

 

Or ce qu’il y a d’intéressant dans la métalepse pour l’hypertexte, c’est sa capacité à faire valoir un lien particulier dans le texte afin de signifier le Tout. On sait que ce qui caractérise l’hypertextualité dans l’écriture, c'est souvent la prééminence du local sur le global. Et c’est ce qui semble se passer de plus important dans la figure rhétorique - de type  métonymique - de la métalepse : cette trope, écrit déjà  Dumarsais en 1730, « est une espèce de métonymie par laquelle on explique ce qui suit pour faire entendre ce qui précède, ou ce qui précède pour faire entendre ce qui suit ». On reconnaît cette fois la structure métabologique d’une telle figure. Celle-ci met en valeur l’aptitude du texte à se transformer, à établir des transferts de sens de telle façon que son concept comporte la désignation de l’effet par la cause ou bien encore l’inverse.

La métalepse est donc une figure dynamique qui doit trouver sa place dans une métabologie appliquée à la rhétorique de l’hypertexte : A travers son emploi, le lecteur cherche à imaginer le tout, mais chaque nouveau fragment ou chaque nouveau lien l'oblige à reconfigurer sa vision d'ensemble d'une totalité qui jamais ne se dévoile totalement.

 

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Jean-Philippe Pastor

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Il s’agit en un mot (ou peut-être plusieurs selon Fontanier) d’un transfert de sens par analogie (mais également en prenant le genre pour l’espèce et réciproquement pour parler comme Aristote) susceptible de substituer l’expression indirecte à l’expression directe.

 

Exemple : chez Virgile, écrire quelques épis pour quelques années ; chez Racine j’ai vécu pour dire je meurs etc.

 

Or ce qu’il y a d’intéressant dans la métalepse pour l’hypertexte, c’est sa capacité à faire valoir un lien particulier dans le texte afin de signifier le Tout. On sait que ce qui caractérise l’hypertextualité dans l’écriture, c'est souvent la prééminence du local sur le global. Et c’est ce qui semble se passer de plus important dans la figure rhétorique - de type  métonymique - de la métalepse : cette trope, écrit déjà  Dumarsais en 1730, « est une espèce de métonymie par laquelle on explique ce qui suit pour faire entendre ce qui précède, ou ce qui précède pour faire entendre ce qui suit ». On reconnaît cette fois la structure métabologique d’une telle figure. Celle-ci met en valeur l’aptitude du texte à se transformer, à établir des transferts de sens de telle façon que son concept comporte la désignation de l’effet par la cause ou bien encore l’inverse.

La métalepse est donc une figure dynamique qui doit trouver sa place dans une métabologie appliquée à la rhétorique de l’hypertexte : A travers son emploi, le lecteur cherche à imaginer le tout, mais chaque nouveau fragment ou chaque nouveau lien l'oblige à reconfigurer sa vision d'ensemble d'une totalité qui jamais ne se dévoile totalement.

 

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Il s’agit en un mot (ou peut-être plusieurs selon Fontanier) d’un transfert de sens par analogie (mais également en prenant le genre pour l’espèce et réciproquement pour parler comme Aristote) susceptible de substituer l’expression indirecte à l’expression directe.

 

Exemple : chez Virgile, écrire quelques épis pour quelques années ; chez Racine j’ai vécu pour dire je meurs etc.

 

Or ce qu’il y a d’intéressant dans la métalepse pour l’hypertexte, c’est sa capacité à faire valoir un lien particulier dans le texte afin de signifier le Tout. On sait que ce qui caractérise l’hypertextualité dans l’écriture, c'est souvent la prééminence du local sur le global. Et c’est ce qui semble se passer de plus important dans la figure rhétorique - de type  métonymique - de la métalepse : cette trope, écrit déjà  Dumarsais en 1730, « est une espèce de métonymie par laquelle on explique ce qui suit pour faire entendre ce qui précède, ou ce qui précède pour faire entendre ce qui suit ». On reconnaît cette fois la structure métabologique d’une telle figure. Celle-ci met en valeur l’aptitude du texte à se transformer, à établir des transferts de sens de telle façon que son concept comporte la désignation de l’effet par la cause ou bien encore l’inverse.

La métalepse est donc une figure dynamique qui doit trouver sa place dans une métabologie appliquée à la rhétorique de l’hypertexte : A travers son emploi, le lecteur cherche à imaginer le tout, mais chaque nouveau fragment ou chaque nouveau lien l'oblige à reconfigurer sa vision d'ensemble d'une totalité qui jamais ne se dévoile totalement.

 

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