S’il n’y a que des programmeurs face aux machines et du langage pour être produit, alors l’hypertexte en acte n’en est pas un.
Nous sommes alors dans la finitude des procédures de calcul, dans le web 2.0 où les corps se couplent aux artefacts et l’écriture se fait pure communication.
Or l’artefact comme la communication qui l’habite ont nécessairement besoin de se transformer pour consister. La forme technique et le contenu traité s’articulent sur la base d’une procédure de transformation qui génère la suite. De sorte qu’il y a autre chose que des programmeurs, des internautes et du langage sur les réseaux. Il y a comme disent les scientifiques, des vérités, c’est-à-dire des Idées – et une idée n’est ni un corps propre ou dérivé - l'Idée doit être comprise comme une force de dé-réalisation du donné, force de distanciation et de non-présentification, ouverture à ce qui n'est pas l'être-là) ni encore présent dans le langage (écrire en ligne déréalise le texte numérique en tant que langage).
Par la machine et par le texte, l'idée se fait active, praxéologique plutôt que théorique, psychologique ou contemplative. Là l'indétermination du subjectif et de l'objectif se tient dans le mouvement.
L'idée en activité de ré-actualisation et de synchronisation permanente s'ouvre à ce qui n'est pas encore écrit, à l'à-venir du texte, puissance d'interrogation, de surprise - par rapport à ce que l'on peut appréhender en deçà de l'horizon de ce qui se donne à écrire - et d'historique.