Sur le Réseau, le textué a pour caractéristique d’autoriser une textualité dont la condition subjective ne passe par aucune espèce de médiation objective…
L’objet textué n’a pas d’objectivité au sens habituel que l’on prête à ce terme. Son objectivité est « sans objet ». La catégorie d’objet au sens où la métaphysique l’entend est éliminée : ce qui compte sur le réseau, c'est l'image en temps réel de l'objet qui prend le pas sur l’objet représenté. Cette seule condition ne suffirait pas à éliminer l’objet contenu dans l’image ; l’image qui correspond en fait à l’objet textué se dématérialisant sur le réseau. Or l’objet textué en tant qu’image d’un nouveau type ne permet plus en tous cas une approche de sa processualité à partir de son « objectivité » supposée. Ce qui est pensé par l’objet textué peut être pensable autrement que sous la forme traditionnelle de l’objet… C’est là une première condition requise afin de ne plus jamais retomber dans une définition de l’acte de penser à partir de son ou ses objets supposés.
Tout le problème maintenant est d’approcher la textualité de l’écriture sur écran comme emprunte d’une certaine subjectivité et non comme seule objectivité. Du subjectif sans sujet – sujet au sens où traditionnellement l’auteur-sujet écrit ses textes pour être objectivement reproduit sur des textes-papier. On dira donc que la textualité, en tant qu’elle est textualisable, est en connexion avec ce qui est actuellement connecté, et qui n’a en l’espèce aucun statut objectif ( un statut en définitive de mise en relation…). La textualité, en tant qu’elle s’objective en des objets textués sur le réseau, reste strictement en rapport avec des textes dont l’objectivité doit toujours et encore être interrogée -