Chateaubriand s’est cru plus grand par la pose moralisatrice, par le sermon.
C'est un écueil qu'il faut éviter. Mais le ton est donné: il laisse entrevoir une invention littéraire et le rythme d'une phrase qui résonne à nouveau dans une Europe à bout de souffle,
en perpétuel repli.
A Venise Chateaubriand fait la leçon à Rousseau et à Byron. Heureusement, il laisse au lecteur des Mémoires d’outre-tombe, texte avant tout autobiographique, la possibilité d¹entrevoir la déréliction et la contingence de l’homme européen attaché à une cause perdue et qu'il a su grande.
René devient le fidèle paladin de ce qu’il sait être une chimère. L'Europe n'existe qu'à la faveur de ses échecs futurs. L'auteur offre ainsi la figure paradoxale du perdant de génie.
Par cette posture le Vicomte séduit la jeune génération romantique.
Il devient par l’écriture de soi le semblable d'autres voyageurs autobiographes,
leur frère, leur semblable
même s’il feint de les ignorer par affectation.
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Jean-Philippe Pastor
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